Saint-Georges-Hauteville

Saint-Georges-Hauteville


 

Vue aérienne du pic de Montsupt  La commune de Saint-Georges-Hauteville est située sur la bordure ouest de la plaine du Forez, à cheval sur cette dernière et sur les premiers contreforts des monts du Forez. Son territoire, très allongé, est bordé au nord par la Curraize, une rivière ayant formé une vallée encaissée. Au sud, on retrouve le ruisseau de Montclaret. Deux sucs volcaniques émergent du paysage. Il s’agit du pic de Montsupt et du Montclaret.

  Le passé archéologique de la commune était mince. Il existait seulement de vagues mentions d’une occupation du Néolithique et de la présence hypothétique d’un temple gallo-romain au sommet du Montclaret. La présence de ces occupations et du bâtiment est aujourd’hui impossible à vérifier car le lieu a été transformé en carrière. Quelques tuiles à rebords gallo-romaines étaient aussi signalées à Montsupt.

  Les prospections effectuées par le GRAL, sur les terrains disponibles, au pied du Montclaret ont permis la découverte d’une pointe de flèche en silex, datée du Néolithique final, et des indices gallo-romains. Ils appartiennent peut-être à un habitat, car outre de nombreux fragments de tuiles à rebords, d’autres indices ont été Pointe en silex de Montclaretramassés : des tessons de céramiques variées appartenant à des vases de stockage, des tessons d’écuelles, de vases ovoïdes ou de vases tripodes. On trouve aussi de la céramique peinte et sigillée parmi les ramassages.

  Entre les deux vallées, il s’est formé une arête rocheuse sur laquelle se sont développés le village et ses hameaux. C’est sur celle-ci que l’on retrouve une partie des sites Saint Georges sur la croix des Nizaysou indices de sites découverts en prospection. C’est aussi le point de passage supposé d’une ancienne voie romaine, peut-être plus ancienne, devenue voie médiévale et chemin romieu : la voie Bolène. Quatre sites, tous datant de la période gallo-romaine, ont été repérés.

  Au lieu-dit La Roche, en limite avec la commune de Saint-Thomas-la-Garde, ont été ramassés des fragments de tuiles à rebords mêlés avec de la céramique commune, l’ensemble très érodé. Aux  Perrières, un ensemble formé de trois zones de ramassage a été identifié. La première est composée de fragments de tuiles à rebords, accompagnés de  tessons de céramique dont de la céramique sigillée très érodée. Les deux autres contenaient de la tuile à rebords, de la céramique commune et quelques tessons d’amphores. Un fragment de rebord de Dressel I a été ramassé.  Aux Rèves et aux Muettes quelques fragments de tuiles à rebords ont été retrouvés comme dans plusieurs parcelles entourant le pic de Montsupt, confirmant les observations anciennes.

  Deux autres parcelles contenant des indices archéologiques, situées dans la partie plaine de la commune, ont été recensées. La première est située aux Grandes Terres : des fragments de tuiles à rebords et quelques tessons de céramique commune. La La tour de Montsupt au début du XXe s.seconde se trouve aux Grandes Marguerites, où le même type de matériel a été récolté, accompagné de quelques tessons d’amphores.

  La période médiévale se retrouve dans les deux centres de vie constitués par le bourg de Saint-Georges et le village de Montsupt. Dans le premier, hormis l’église, citée au XIIIe siècle mais dont la partie existante la plus ancienne date du XVe siècle, on retrouve quelques rares vestiges d’habitat civil. Dans le second, il reste peu de chose du château et du village représenté par Guillaume Revel en 1450 : un donjon cylindrique et la chapelle Sainte Marie Madeleine datée du XIIe siècle ; elle n’est pas représentée sur l’Armorial. Il existait au XVe siècle un hôpital, construit près du cimetière, dont l’activité était liée au trafic de la voie. On retrouve aussi quelques vieilles croix, notamment vers la ferme des Nizays où une sculpture de saint Georges figure sur le fût. Un moulin à vent, construction peu courante dans notre région, construit en partie en pisé était encore visible lors de nos prospections, dominant la vallée de la Curraize.

 

Bulletin n° 12, 2001