Chalain le Comtal

Chalain le Comtal


  

Chalain-le-Comtal fait partie des communes de bord de Loire dont une portion du territoire se trouve dans le lit majeur du fleuve. Elle se situe sur la rive gauche. Le bourg est établi sur la terrasse.

Pointe en silex  Les ramassages effectués au XIXe s. par l’Abbé Valendru forment une base archéologique solide et fournie, principalement située dans la large périphérie du village. Une douzaine de secteurs ont ainsi été répertoriés. Certaines localisations ont pu être vérifiées et confirmées. La plupart des trouvailles sont des lots de silex et de céramiques non tournées. Le matériel lithique, daté de différentes sous-périodes du Néolithique est composé de pointes de flèches (pointes losangiques, foliacées, ovalaires), de grattoirs, de lames et lamelles parfois retouchées, de nucléus. On trouve aussi quelques indices de la Tène Finale et Gallo-romain.Hache polie
  Les prospections du GRAL ont confirmé cette importante présence du Néolithique et de nouveaux gisements potentiels ont été identifiés : éclats, pointes de flèches (à ailettes et pédoncules, tranchantes), racloirs, nucléus, lames et lamelles, parfois accompagnés de céramique non tournée. Des tessons à décor de l’Age du Bronze ont aussi été récoltés. Les aires de ramassages sont sensiblement les mêmes, autour du bourg, hormis pour Montazy, où une petite hache en pierre polie a été recueillie dans un contexte où plusieurs périodes sont mélangées. Quelques éléments ont été aussi ramassés en bordure du lit majeur.

Monnaie gauloiseLa période Gallo-romaine est aussi très présente. Autour de Fontanes, il apparaît plusieurs zones de ramassages rapprochées qui pourrait faire penser à une agglomération de plusieurs bâtiments. S’agit-il d’un grand ensemble ou plusieurs petites fermes ? Le matériel retrouvé laisse penser à une large occupation du lieu comprise entre le Ier s. av. J.-C. (amphore de type Dressel 1) jusqu’à l’Antiquité Tardive (céramique sigillée luisante). Le reste du matériel est très varié : tuiles à rebords ; céramique commune, fine, peinte et sigillée ; fragments de meule. A une centaine de mètres de ce lieu, sur une surface moins importante, nous retrouvons le même type de matériel avec ici aussi, deuxDécor sur céramique sigillée : personnage en toge zones de ramassages. Sur la première, quelques silex et fragments de céramique non tournée indiquent une occupation plus ancienne qui connaît une continuité à la période Gauloise (monnaie et céramique) et se poursuit tout au long de la période Gallo-romaine. La seconde zone, avec du matériel plus rustique (tessons de vases de stockage, céramique commune épaisse) apparaît plus comme une dépendance agricole lié à cet habitat. Toujours dans cette zone, un troisième gisement, moins étendue mais concentré contient le même type de matériel : tuiles à rebords ; céramique commune, fine, peinte et sigillée lisse et à décor. Ici aussi, un habitat est supposé. Le ramassage de tuiles à rebords, parfois accompagnée de tessons de céramique,est assez courant aux Petites Varennes, au Poirier, à Beauplan Cippe gallo romain en remploiou encore à Montazy. S’agit-il de petits Céramique estampéeétablissements ou bien des dépendances agricoles ?
  Des deux cippes signalés au XIXe s., il n’en reste plus qu’un, utilisé comme socle de croix à un carrefour, près du lieu-dit le Poirier.

 
  La seigneurie serait, à l’origine, un bien du comte de Forez qui serait passé dans le giron de la famille Lavieu. Du château, il ne reste rien, hormis peut-être quelques assises de murs et la forme circulaire du bourg sur le cadastre ancien. Au XIXe s., il ne restait plus qu’une tour cylindrique et des vestiges de fossés. L’église citée en 1225, a été démolie et d’après l’après l’Abbé Valendru, de nombreux vestiges furent découverts en remploi dans ses murs. La chapelle du cimetière, dédiée à Notre-Dame de Chalain et lieu de pèlerinage et de guérison, a conservé son chœur à 3 pans, caractéristique. La fontaine de Beauplan, aujourd’hui sous les broussailles, était aussi un lieu de guérison dont il faut peut-être rechercher une origine plus ancienne.

  La voie antique, connue sous son appellation médiévale de voie Bolène, forme la limite ouest de la commune. Sa caractéristique principale est sa grande rectitude sur ce tracé.

 

Bulletin n° 14, 2003