Boisset-lès-Montrond

 Boisset-lès-Montrond


 

 

  Vue aérienne de Boisset-lès-MontrondLa commune de Boisset-lès-Montrond est située en bordure et sur la rive gauche de la Loire. Son relief se compose pour une partie, du lit majeur du fleuve et pour l’autre, par une terrasse irrégulière. Au niveau du bourg, une légère élévation forme une colline au pied de laquelle coule la Mare. Cette rivière traverse toute la commune, dans une petite vallée, jusqu’à son confluent avec la Loire.

  À la fin du XIXe s., un vase enPointe en silex bronze contenant environ 300 monnaies fut découvert. Ce trésor, enfoui vers la fin du IIIe siècle de notre ère est un témoin de la période trouble et instable qu’a traversée notre région.

  Les éléments archéologiques les plus anciens, issus des prospections du GRAL, ont été retrouvés au nord de la commune. Il s'agit de plusieurs petits gisements datés de l'Age du Bronze sur lesquels de la céramique non tournée (lisse, à décors digités et incisés) et du matériel lithique (éclats, lames, hache polie) ont été ramassés. Des sondages effectués en 1999 ont confirmé cette implantation mais ont aussi révélé une fréquentation gallo-romaine. Un petit dépôt dans lequel figuraient des tuiles à rebords, des vases miniatures, des monnaies, une clé, des fonds de cruche, un fragment de mâchoire de bovidés, et des meules dormantes a été mis au jour. D'autres éléments lithiques (éclats, lames, lamelles et une seconde hache polie) ont été ramassés en d'autres points, découvertes isolées ou plus souvent mêlés avec des indices plus récents, notamment gallo-romains.

 Appolon sur céramique sigillée 1 À l'est de la commune trois gisements ont été localisés lors de nos prospections. Le premier est formé de deux zones distinctes, une contenait de la tuile à rebords et quelques tessons de céramique commune et l'autre une variété plus importante de tessons : céramique commune, à paroi fine et sigillée. Peut-être s'agit-il d'une ferme et de ses dépendances ? Le deuxième, en partie recouvert par l'autoroute, contient le même type de matériel. On notera le ramassage d'une perle en plomb et d'une autre en fritte. Le troisième, situé sur le flanc d'un petit relief, ne contient que des fragments de tuiles à rebords, peut-être un bâtiment agricole ?

Dans la partie sud-est, formant le prolongement de la plaine alluviale d’Unias, des éléments de construction (fragments de tuiles à rebords, béton de tuileau orné de tesselles de mosaïque blanches) Appolon sur céramique sigillée 2associés à de la céramique variée indiquent la présence d'un habitat.

  En remontant plus au nord, près du lieu de découverte du trésor monétaire, trois autres gisements ont été identifiés. Sur le premier, quelques tessons de céramique commune (vase de stockage) et des fragments de tuiles à rebords sont les indices d’une structure agricole. Le deuxième, situé à une centaine de mètres, contient des céramiques plus variées et notamment de la sigillée à décor et des fragments d’amphores. LeHache polie troisième, plus étendu, livre le même type d'indices ainsi qu’une densité beaucoup plus importante de tuiles à rebords. Ces deux derniers emplacements pourraient être ceux de deux habitats ruraux.

  Entre les deux premiers gisements, une implantation médiévale a été détectée par la présence de tessons de céramique grisCadastre Napoléon du bourg de Boisset-lès-Montronde ou noire : rebords à bandeaux et décor de cordons lisses ou digités. Sa position, près du fleuve, pourrait être liée à une activité de franchissement de la Loire.

  La période médiévale est aussi présente au niveau du bourg. C'est à l'origine, une structure castrale pour laquelle peu de traces ont été conservées. Le cadastre Napoléon a gardé la forme circulaire typique de ce genre d’établissement. Il semble même que l'empreinte fossilisée des douves soit aussi conservée. Le clocher pourrait être à l'origine le donjon du château. L'église ancienne devait être la chapelle castrale. Elle a été fortement remaniée par des campagnes successives.

 

Bulletin n° 8, 1997
Bulletin n° 9, 1998
Bulletin n° 10, 1999